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“Artiste belge d’origine congolaise (Congo Kinshasa.), et adoptée à l’âge de 2 ans par un couple belge, Germaine Kobo grandit à Bruxelles et dans le Jura, coupée de ses racines congolaises. A 15 ans, elle écrit des nouvelles, reçoit les bases du solfège et apprend la guitare en autodidacte, reprenant des titres d’artistes comme Super Tramp, Simon & Garfunkel. Par la suite, cet artiste multi-instrumentiste (kalimba, kora, kamélé ngoni, balafon) s’oriente vers le folk (chanson française métissée comme dans "Africaine de la rue Paradis"), et plus tard vers l’afro-pop-électro qu’elle appelle l’afro-punk-tribal, le tout chanté en lingala (langue congolaise) ou en français… ”

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Des années plus tard, installée à Marseille, elle décide de s’infuser dans les cultures africaines à travers diverses activités (apprentissage de la langue lingala, des cuisines africaines, participation à des groupes de femmes africaines, découverte d’instruments comme la kora, écoute d’artistes comme Koffi Olomidé et Franco). En 2009, Germaine Kobo crée le groupe Aquarelle Intime avec un guitariste venu du rock métal et propose une musique aux motifs complexes sous une apparente simplicité, peuplée d’instruments acoustiques, de mélodies puissantes et d’harmonies originales soutenues par une voix envoûtante et des textes poétiques personnels et profonds.

Lombé et « Racines », le clip documentaire

En 2013, Germaine Kobo autoproduit « Lombé », son premier album qui lui permet de retrouver sa famille et qui aboutira à la réalisation du clip documentaire « Racines », lancé en 2015, et réalisé par Nicolas Debru aka Lasko. C’est l’exploration de la problématique de ses origines, de son adoption, de ses blessures, de son histoire familiale et de l’effet réparateur de la musique sur sa construction personnelle.

« Avec le clip documentaire « Racines », je voulais que mon public comprenne ce qui m’a amené à la musique. Je voulais aussi raconter mon histoire personnelle, que je trouvais belle, avec une fin heureuse. Cette sincérité envers moi-même pourrait me guérir et panser mes plaies. Le public pourrait lui-aussi y trouver quelques réponses aux questions que je me suis posées, afin de leur permettre de progresser dans leur vie », précise Germaine Kobo.

Rhinocéros et Moundélé

Suivront les singles « Je te fais confiance » en 2015, puis « Rhinocéros », enregistré en 2016 en featuring avec en featuring avec Bruno Leydet et Soomia Tara chez Lad Records. L’année en 2017 voit la sortie de l’EP « Moundélé » (« blanche » en lingala) aux sonorités électro, abordant la problématique du métissage/ Cet opus lui vaut une sélection de la région PACA, du Volt Agenda (magazine culturel de la région PACA) et un show case au Babel Med où elle se produit en solo. «  »Nazali Moundélé » veut dire « je suis blanche » en lingala. Mon grand-père était Blanc et Belge », confie l’artiste.

Germaine Kobo & Bella Lawson

Lors de son show case au Babel Med à Marseille, Germaine Kobo fait la connaissance de Bella Lawson, jeune chanteuse et percussionniste d’origine togolaise. Ensemble, elles créent Germaine Kobo & Bella Lawson, un duo de choc vocal et instrumental (guitare, calebasse, udu, kalimba, kora, percussions africaines, kamélé ngoni et balafon), et un style afro-popélectro qu’elles définissent comme de l’afro-punk-tribal. En Septembre 2018, elles font une résidence de création à la Friche Belle de Mai à Marseille. Soutenues par DJ Ivor Placca, l’ingénieur du son de l’Afriki Theatri (un espace culturel africain basé à Marseille) devenu leur directeur artistique, elles tournent essentiellement dans la région PACA.

« Notre musique, c’est de l’afro-punk-tribal, entre électro et folk, une musique qui offre une liberté, une folie. On est des filles vivant en Europe, issues de diasporas, et on fait une musique qui n’est pas l’addition de nos deux univers mais une culture réinventée reflétant une Afrique fantasmée qui devient réelle. C’est l’histoire de femmes modernes, noires, mûres, parlant de leur condition de femme et du racisme. C’est la fabrication d’un autre univers qui ouvre le champ des possibles. »

2ème Prix des Musiques d’ici – Diaspora Music Awards

Le duo Germaine Kobo & Bella Lawson (Marseille – PACA) sera en novembre 2018, Edgar Sekloka (Puteaux – Ile de France) et Walid Ben Selim (Perpignan – Occitanie), parmi les 3 lauréats du 2ème Prix des Musiques d’ici – Diaspora Music Awards, initié par le festival Villes des Musiques du Monde, en France.

*Crédits photo : https://www.facebook.com/germainekobo.lombe/

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Nago Seck

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