LES FRANCOPHONIES, Des écritures à la scène - Les Zébrures d'Automne - Limoges et Limousin - Septembre / Octobre
Les passionnés des arts de la scène africains connaissent bien ce rendez-vous devenu incontournable : le festival des Francophonies en Limousin. Depuis près de 30 ans, il représente un carrefour et un tremplin uniques qui font rayonner la diversité du théâtre francophone.
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Les Francophonies, Des écritures à la scène
Zébrures d'automne.
Chaque année, Limoges prend l’allure de centre du monde. On y découvre dans les lieux culturels mais aussi dans les rues et les bars, des artistes qui viennent des quatre coins d’Afrique mais aussi d’Europe, du Moyen-Orient, d’Amérique du Nord et parfois même d’Asie. Tous ou presque ont la langue française en partage mais ils portent chacun leur histoire singulière, tissée de multiples cultures, de forces et de fractures qui donnent à leurs créations artistiques une réelle épaisseur humaine. Saisissant panorama
Les Francophonies, Des écritures à la scène, est devenu un carrefour unique de la création théâtrale et chorégraphique francophone. Durant deux semaines, une trentaine de spectacles offrent un panorama saisissant de la diversité de cette création. Cette 26ème édition n’échappe pas à ce foisonnement.
Côté théâtre, plusieurs dramaturges et metteurs en scène s’attaquent à de grands textes classiques pour en donner une nouvelle version. L’auteur suisse René Zahnd et le metteur en scène Burkinabè Hassane Kouyaté proposent « Une Iliade » d’après l’épopée fondatrice d’Homère. De son côté, l’enfant terrible du théâtre ivoirien Fargass Assandé se saisit du texte corrosif de Heiner Müller, Quartett, pour le transposer dans un cadre africain. Sans oublier l’adaptation du roman de Baïbars, épopée en langue arabe qui s’est transmise oralement au fil des siècles, qu’a concocté l’acteur et ancien administrateur général de la Comédie française Marcel Bozonnet
« Plus que d’un retour aux origines, il s’agira d’une transgression à forte teneur symbolique souligne Marie-Agnès Sevestre, directrice du festival. Il faut de l’audace à un Burkinabè pour s’emparer de l’Iliade ou pour rejouer Les Liaisons dangereuses, à un jeune Québécois pour réinventer l’Enéide, tout comme à un Français, ne parlant pas arabe, pour chevaucher au long du 13ème siècle avec Baïbars, le jeune mamelouk converti à l’islam
».
Nouvelles écritures
Le festival s’est ouvert à la danse, avec toujours la volonté de mettre en lumière les nouvelles écritures. Le festival a créé en 1988 la fameuse Maison des auteurs qui a accueilli les plus grandes plumes francophones contemporaines. Lectures de pièces inédites, débats, rencontres autour d’un auteur, les Francophonies, ce sont aussi ces espaces conviviaux de découverte et de réflexion qui font l’âme de ce grand rendez-vous.
Et la fête
Enfin, impossible d’oublier les concerts et les fêtes qui rassemblent chaque soir artistes et festivaliers sous le chapiteau du Zèbre, le centre névralgique du festival. Limoges tient son succès de cette bouillonnante alchimie.
Source: Africultures, Adapté d'un article de Ayoko Mensah, 2009
Les Francophonies - Une organisation bouillonnante
Organisation chaque année de deux festivals francophones de création, à Limoges et dans la région,
- l'un portant sur les écritures et les écrivains (Les Zébrures de printemps),
- l'autre sur le spectacle vivant avec environ 300 artistes accueillis (Les Zébrures d'Automne),
- mais aussi résidence d'écriture, formations et rencontres professionnelles internationales, actions d'éducation culturelles et artistiques.
- Et aussi, les Nouvelles zébrures, rencontres littéraires francophones. Proposée par la Maison des Auteurs du festival des Francophonies, Nouvelles Zébrures est une manifestation littéraire qui prépare, à l’occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie (mars), un voyage au cœur des écritures de langue française, en compagnie des auteurs invités.
Note d'intention
"Au commencement étaient les mythes, les contes, les légendes. Mais, ces dernières décennies, en raison de la toute-puissance de la Raison universelle, ils ont été mis de côté comme source de connaissance du passé. Notre ambition, à travers ce projet, est d’interroger notre regard occidentalo-centré, de sortir des visions unifocales. Il s’agit d'aller puiser, dans l’immense patrimoine immatériel, des savoir-faire à même de nous dessiller les yeux, de tisser des liens subtils entre nations. Nous parcourrons forêts, villes, fleuves, carrefours, détours, plantations, luttes, mémoires, résistances, histoires, passés, présents, avenirs, et cette traversée se fera au son d’une fugue. Bien sûr, il ne s’agit pas d’idéaliser ces communautés mises au ban du récit dominant (Idéaliser et diaboliser son interlocuteur sont deux manières d’exclure toute possibilité de débat. De couper la parole en cinq pour que chaque doigt raconte sa version de l'histoire."
----on en parle--------
- Wikipédia
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dernière mise à jour 2023-09-21 - création 2016-09-07
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Date de création : 07-09-2016