Hélène JAYET - Plasticienne, Photographe

Biographie

Née en 1977, Solange, dont le nom d’artiste est Hélène Jayet, est une plasticienne et photographe française originaire du Mali. Elle a débuté son éducation artistique à l’école des Beaux-Arts de Montpellier, puis s’est formée en graphisme, en photographie et en photojournalisme à Paris. Elle réalise des portraits et des reportages pour la presse depuis une dizaine d’années.
Conjointement à son travail artistique, Hélène Jayet enseigne la photographie et les arts plastiques lors d’ateliers scolaires, universitaires ou récemment au département art et images de l’école Kourtrajmé. Parallèlement à ses activités journalistiques, elle mène une longue recherche sur l’adoption. En résulte le très intime projet documentaire photographique et sonore ADOPTÉS : L’ORIGINE DE L’HISTOIRE. Hélène Jayet aborde l’intime, l’histoire, la mémoire et questionne l’identité.
Exposée pour la première fois en 2011, la série COLORED ONLY – CHIN-UP ! s’enrichit au fil des ans, et offre aux afrodescendants un espace pour prendre en main leur image au sein d’un studio-performance. La série, constituée de près de 180 portraits, a été exposée à de nombreuses reprises sur plusieurs continents, notamment au Musée de la Photographie de Saint-Louis, au Sénégal (Biennale OFF 2018) au sein du projet BRIDGE.
Son travail a été exposé, entre autres, au CRAC à Sète, aux Rencontres photographiques de Guyane, à la fondation Zinsou (Bénin), à la Biennale de Bamako 2017 et celle de Dakar 2018, au Macaal au Maroc, à la galerie Framer Framed à Amsterdam, au FIF au Brésil ainsi qu’à la Fondation Blachère, aux rencontres photos du 10e (Paris), au festival de La Gacilly et tout récemment à la Cité des arts de la Réunion et dans le OFF de la biennale de Dakar 2022.

DÉMARCHE

Le travail d’Hélène Jayet, mêlant dessin et photographie, interroge l’histoire coloniale et la place arbitraire attribuée par les sociétés aux individus. Longtemps photographe, l’artiste a renoué avec le dessin et développé une nouvelle écriture. Partant d’images glanées dans des ouvrages historiques, photographiques ou sur la toile, Hélène Jayet réinterprète, noircissant son Canson, point par point, jusqu’à brouiller l’image d’origine, et nous obliger au recul et à la réflexion sur la profusion gigantesque de photographies dans notre quotidien. Prolongement de ses photographies, cette pratique transforme les pixels des tirages en une série de tâches d’encre, qui peuplent parfois densément ses feuilles, et recréent des paysages imaginaires. Réalistes ou abstraits, ces dessins sont intimes. Ils tracent en creux l’histoire d’une mémoire et d’une identité qui sont propres à l’artiste, entre deux rives...
Source : Tropismes.com
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Photo : caro'Blache
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